marketing digital

Agriculture et digital : la révolution est en grande marche

Les apparences sont parfois trompeuses sur le sujet : l’agriculture est souvent considérée comme un secteur très traditionnel, à mille lieux de la technologie et du digital. C’est aussi la fausse impression que j’avais…Jusqu’à ce que je discute avec Heico Koch, le fondateur de TradeMachines,  un moteur de recherche pour machines d’occasion, qui référence des ventes de machines d’occasion dans le monde entier. La start up allemande permet aux acheteurs d’avoir un aperçu fidèle du marché des machines d’occasion, et aux vendeurs d’être plus visibles sur Internet. Heico Koch m’a longuement parlé de cette industrie et de ses récentes évolutions. Croyez-le ou non, les exploitants agricoles sont bien plus connectés qu’on ne le pense ! J’ai donc voulu en savoir un peu plus et m’interroger sur la place du digital dans l’agriculture aujourd’hui. Dans cet article, je vais tenter de montrer à tous ceux qui pensaient le contraire – moi la première -, que l’agriculture et le digital sont bien liés.

Les machines agricoles, un milieu toujours plus innovant

Le marché des machines connait un essor très rapide, d’innovations en innovations. Les machines, outils et équipements sont de plus en plus modernes. On voit de plus en plus de machines automatisées et connectées aux prix exorbitants, qui sont par exemple capables d’enregistrer et d’indiquer la quantité de produits chimiques et d’engrais à épandre dans un champ. Ce genre de technologie aide les  agriculteurs à être plus productifs et parfois, à développer leurs activités. Auparavant, la même surface exigeait au moins cinq fois plus de main d’œuvre. Aujourd’hui, ces avancées technologiques, si elles sont bien utilisées, permettent à une ou deux personnes d’effectuer le même travail.
C’est une très bonne nouvelle pour l’industrie, mais pas forcément pour tous les agriculteurs, en particulier les propriétaires de petites exploitations. En effet, ces machines coûtent une fortune, et la plupart d’entre eux ne peuvent pas se permettre d’investir une telle somme. Cependant, pour ne pas mettre la clé sous la porte, ces exploitants doivent trouver un moyen de rester compétitifs, et de faire face à ces géants agricoles. Ils sont donc face à un dilemme de taille : Ils ont besoin de ces machines performantes pour rester dans la course, mais ne possèdent pas les fonds nécessaires.

agriculture et digitalExemples par plusieurs étapes :

1/ Un agriculteur possède une vieille machine, qu’il a besoin de remplacer par un modèle plus récent.

2/ L’agriculteur devrait-il acheter une machine neuve, onéreuse, ou une machine d’occasion ?

Il peut soit utiliser un moteur de recherche classique, comme Google, mais aura beaucoup de résultats, pas tous pertinents.

Ou il peut se rendre sur une plateforme spécialisée dédiée aux machines d’occasion, ou les résultats seront, eux, bien plus adéquats.

3/ Grâce à l’explosion d’Internet, les agriculteurs peuvent être beaucoup plus connectés entre eux, aux quatre coins du monde. De nos jours, la notion de collaboration est devenue clé.

Cet exemple explique très bien l’essor des machines d’occasion, qui permettent aux exploitants d’innover, en leur donnant accès à des modèles plus récents.

Mais alors, quel est le rapport entre agriculture et digital ? La transparence, l’organisation et l’équité. Grâce aux moteurs de recherche et plateformes spécialisés, il est devenu beaucoup plus simple pour un agriculteur isolé de trouver le tracteur d’occasion adapté à ses besoins et de développer son exploitation.

Stratégie offline ou online ?

Avant la démocratisation d’Internet, l’agriculture reposait beaucoup sur la publicité papier ; les journaux et magazines spécialisés étaient la norme. Aujourd’hui,  les entreprises digitales comme TradeMachines essayent d’innover sans cesse, et participent à la transformation digitale du secteur agricole. Leur but est de réunir le plus d’exploitants agricoles possible autour des machines d’occasion. En ce qui concerne leur stratégie marketing, Heico Koch n’a pas « choisi » entre une stratégie online et offline. Au contraire, pour lui, ces canaux de communication sont complémentaires.

D’une part, le marketing online sert à nourrir la performance et à créer du trafic vers le site Internet, via des campagnes d’emailing, des newsletters sur les dernières technologies et les machines disponibles, et des campagnes de référencement.

D’autre part, les campagnes « hors ligne » servent à bâtir une réputation, une image de marque, grâce aux campagnes papier, aux salons spécialisés, etc.

La collaboration, un élément clé

Revenons aux exploitants agricoles: lorsqu’ils utilisent des moteurs de recherché ou plateformes spécialisés comme TradeMachines, ils mettent en place une forme de collaboration. Mais en quoi est-ce vraiment avantageux et bénéfique pour eux ?

Tout d’abord, ils peuvent être visibles dans le monde entier. Ils peuvent rentrer en contact avec des agriculteurs à l’autre bout du monde ! Les marchés sont aujourd’hui connectés, transformant ainsi les vendeurs et fabricants en véritables acteurs de la vente. Pour faire partie de cette communauté, il y a cependant un prix à payer. Les vendeurs payent au coût par clic, comme un moteur de recherche classique : ils payent une somme convenue dès qu’un potentiel acheteur clique sur leur annonce et est redirigé vers leur site Internet.

Tendances actuelles

La digitalisation a rendu énormément de choses possibles : notre environnement et notre monde changent ! Lorsque j’ai demandé à Heico si les machines agricoles prendront un jour le dessus sur la main d’œuvre traditionnelle, il a ris et répondu par la négative. Même si l’automatisation est, sans conteste, une tendance grandissante, pour l’agriculture et l’industrie, mais aussi pour de nombreux autres secteurs, elle ne remplacera pas pour autant le travail des agriculteurs. Bien sûr, certains processus peuvent, et devrait être automatisés, comme le calcul de la ration quotidienne du bétail, ou autres tâches simples et répétitives. Par contre, rien ne remplacera jamais l’instinct d’un exploitant.

 

En ce moment, le débat de l’interconnectivité fait rage aux États-Unis. Les fabricants de machines peuvent maintenant collecter les données de n’importe quelle machine, même si cette dernière est déjà vendue. Ils soutiennent qu’ils aident ainsi les agriculteurs à mieux utiliser leurs machines. Personnellement, je pense juste qu’ils essayent de collecter un maximum de données pour mieux comprendre le comportement et les habitudes des acheteurs, afin de développer leurs stratégies marketing et commerciales. C’est évident, ils veulent gagner plus d’argent ! Cependant, il faut tout de même considérer cette situation comme gagnante-gagnante : les clients profitent d’un meilleur service, et les fabricants collectent leurs données !

 

 

Follow me

Mia Tawile

Mia is a Digital Marketing Consultant. She worked for Visionary Marketing from 2015 to 2018.

2 commentaires

  1. L’achat et la vente de machines agricoles sur des plateformes comme http://www.agriaffaires.com – société française et leader incontestable sur le secteur! – s’est démocratisé dans toute l’Europe il y a 10 ans déjà. Les agriculteurs sont à l’origine même de la digitalisation sur leur secteur. N’oublions pas que contrairement aux véhicules particuliers, les tracteurs sont déjà autonomes grâce à la technologie embarquée.
    Par ailleurs le business model n’est pas adapté au site trademachines qui propose un moteur de recherche ne permettant pas de qualifier correctement les machines – c’est dommage. Quant à savoir si les machines prendront le pas sur l’agriculture traditionnelle, je vous invite à comparer les taux de mécanisation dans différents pays en fonction de la nature de leurs sols – ce sera plus pertinent.

Bouton retour en haut de la page