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HEOL, une voiture solaire qui carbure au digital

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A l’occasion de la sortie d’un nouveau livre Kawa « Rupture, vous avez dit disrupture ? » nous avons interrogé un de nos amis et confrères qui a participé à cet ouvrage : Jean-Marc Goachet. Jean-Marc est à ses heures pilotes de course. Mais pas de n’importe quelle course. Une course digitale et solaire. Car Heol – c’est le nom de la voiture – n’est pas une voiture qui est mue par le vent. C’est au contraire un véhicule qui carbure au soleil, « heol » en Breton. Voici le résultat de notre interview.

transparence : Kawa est également notre éditeur

D’où vous est venu l’idée de concevoir une voiture électrique solaire ?

L’idée de concevoir une voiture électrique solaire avec Jean-Luc Fleureau qui est le co-fondateur, est venu de trois ruptures que nous rencontrons aujourd’hui :

  • Une rupture climatique: Avec les gaz à effets de serre, il y a des effets de pollution qui nous amènent à concevoir différemment notre mobilité et les véhicules qui permettent cette mobilité.
  • Une rupture énergétique : Il y a de moins en moins de ressources fossiles, il est donc nécessaire de se tourner vers les énergies renouvelables. Le solaire nous semblait être une bonne solution.
  • Une rupture digitale : Nous rentrons dans un monde de plus en plus numérisé. La conjonction de ses trois ruptures nous a amenée à concevoir cette voiture électrique.
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Assemblage de la voiture solaire HEOL, Eco Solar Breizh.

HEOL, une voiture digitale

Heol est une voiture en matériaux composite. En revanche, nous sommes dans une voiture qui est passée maintes fois entre les mains d’un ordinateur pour la conception assistée par ordinateur, ou pour le pilotage de la voiture car elle est pilotée à partir d’un simple smartphone. Elle est aussi digitalisée au travers du système intelligent et de la gestion de la donnée à bord de la voiture, car il y a un système Bus Can, qui permet une collecte en permanence de l’ensemble des DATA. L’antenne Zig Bee permet des échanges avec la voiture d’assistance et les ingénieurs, afin de faire de la programmation, de changer des cartes électroniques.

Dans cette voiture électrique, l’objectif n’est pas forcément la vitesse, ni l’économie d’énergie, mais l’optimisation de l’utilisation de l’énergie à bord du véhicule et ce n’est possible que si nous sommes dans un système digitalisé. Pour conclure, HEOL est une voiture digitalisée ; pas à 100%, mais presque.


Est-ce une voiture du futur ? Car il n’y a besoin que d’un smartphone pour la piloter.

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La voiture solaire est pilotée à l’aide d’un smartphone.

Nous sommes complètement dans la voiture du futur. Demain, nous serons dans une conception d’hyper mobilité (dans le livre), l’hyper mobilité c’est le fait qu’aujourd’hui la mobilité est omniprésente, nous devons la concevoir d’une manière différente. La voiture de demain sera une voiture partagée, nous ne serons plus propriétaire mais simple utilisateur.

Nous entrons dans une dimension de services, ce qui nous amène à penser que la voiture du futur est une voiture à concevoir différemment au travers du carburant, ce qui permet à la voiture de se mouvoir, mais aussi à travers de son utilisation. Quand on utilisera la voiture demain, on arrivera avec son smartphone, qui nous permettra d’ouvrir la voiture, de programmer un mode de conduite par rapport à son profil (ville, sport, éco).

Dans le projet de cette voiture solaire, nous parlons d’hyper mobilité car nous nous sommes rendu compte que la mobilité ne se résume pas au simple fait de se déplacer. Grâce aux outils digitaux, au cloud par exemple, tout devient mobilité. Quand nous nous promenons, nous avons accès à notre liste de courses, à nos documents en tous lieux à partir de n’importe quels appareils (ordi, tablettes, smartphones).

L’hyper mobilité rapprochent les gens. Nous l’avons remarqué lors de la conception de notre voiture car même si elle a été fabriquée dans un seul et même lieu, elle a été développée dans plusieurs lieux simultanément. Aujourd’hui, avec l’internet, nous arrivons à avoir une omniprésence de la mobilité.

Combien de temps cela vous a t-il pris ? La modélisation du processus a dû être une étape nécessaire.

Sur ordinateur, ça nous a pris 2-3 mois en terme de design. La conception de la voiture a pris environ 4 ans. Nous sommes ensuite allés dans des compétitions internationales au Maroc, en Belgique, aux Emirats Arabes Unis. Nous nous sommes déplacés en Australie, mais nous n’avons pas couru. Notre plus belle course s’est déroulée à Abu Dhabi.

Est-il possible d’avoir un monde entièrement digitalisé d’ici quelques années ?

Je n’espère pas. Il faut conserver une place à l’humain dans ce système digitalisée. Cependant, je suis pour l’accompagnement de cette transformation digitale.

Quels sont les composantes de la voiture solaire ?

La voiture est conçue avec des matériaux composite pour la structure de la voiture. Sur le toit de la voiture, il y a 6m2 de cellules photovoltaïques, ce qui représente à peu près 390 cellules photovoltaïques. C’est la partie qui permet de capter l’énergie du soleil, les rayonnements solaires, qui sont transformé et stocké dans des batteries Tiva, qui sont des monoblocs qui s’incrustent les une dans les autres et permettent d’avoir une meilleure aération ainsi qu’un meilleur refroidissement des batteries. Il y a 2 moteurs, que nous retrouvons sur les roues arrières. Il y a des pneus spécifique Michelin, fabriqué pour ce type de compétition. C’est pratiquement tous les matériaux que vous pouvez retrouver aujourd’hui sur une voiture solaire.

C’est un véhicule de Formule 1.

6m2, c’est une voiture assez imposante, plate. Elle atteint une vitesse de 110, 120km/h. En course, elle a une vitesse moyenne de 90 km/h. C’est une voiture qui roule relativement vite. L’objectif des courses solaires est d’arriver premier mais ce que nous recherchons, c’est l’optimisation de la consommation de l’énergie à bord du véhicule. Aller vite c’est bien, avoir de l’énergie c’est encore mieux !

A propos du livre Kawa : « rupture, vous avez dit disrupture ? »

Ce millénaire va vite, presque même trop vite, tout change sans arrêt. Les responsables : la révolution digitale, celle du Web 2.0 et des médias sociaux, celle de la consommation collaborative ; sans oublier le big data, les objets connectés.
Hier le progrès était linéaire … ou du moins l’imaginions-nous comme tel. Mais clairement, ce n’était que le tout début d’une exponentielle et soudain, nous nous retrouvons au point d’inflexion de la courbe – les mathématiciens pardonneront une métaphore approximative, mais il est clair que notre société subit une poussée violente.
Courbe, exponentielle, accélération : ces mots évoquent plutôt la continuité ; et pourtant, nous ressentons tous peu ou prou une singulière impression de rupture !

Rupture… ou non : telle est la question que le « think tank » Les mardis du Luxembourg s’est posée lors de ses réunions du mardi.

Cette question, le groupe de réflexion se l’est très librement posée ; il en débattu ; et chacun a apporté dans cet ouvrage, son point de vue, fruit de ses réflexions et des débats critiques. Trois visions se sont dégagées, optimiste ou pessimiste selon les auteurs :

  • Vision plutôt historique pour les uns, parce qu’il convient de remettre l’avenir en perspective avec le passé pour mieux l’appréhender
  • Vision expérientielle pour les autres, parce que la réflexion doit également s’enraciner dans le vécu.
  • Vision philosophique pour les derniers, parce qu’à un moment, il faut bien tirer des conclusions un peu plus définitives.

Rupture … ou non : finalement, ce sera à vous, cher lecteur, d’en juger.

Andy Malunda
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Andy Malunda

Andy est Assistant Web Marketing chez Visionary Marketing. Ses missions incluent la rédaction d'articles et la réalisation de vidéos pour le compte de Visionary Marketing.
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