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« On peut acheter des likes, mais on n’achète pas l’amour » (ou le retour du marketing du bouche à oreille)

Par l’intermédiaire du média social, les contributeurs du Web ne donnent pas que des Likes. Ils apportent leur contribution et leur savoir (et même leur savoir-faire), qu’ils partagent avec la communauté. La somme de toutes ces contributions crée et fait vivre une grande partie du Web. Les médias sociaux, comprenant des outils de discussion (Skype, Jive, Lync), des outils de publication (blogs, Wikis, plateformes de partage) et des réseaux sociaux (Twitter, Facebook et les RSE), se sont professionnalisés et ont définitivement remisé le Web  2.0 au musée, expression désormais désuète.

La plupart des marques se sont ainsi engouffrées dans le néant, l’achat de Likes et la facilité, dans le cyberbabillage et la publicité par l’interruption (le bon vieux modèle d’antan) dans ces « nouveaux médias » qu’elles n’ont pas bien compris. Mais ceux-ci valent mieux que ce qu’elles en font au quotidien et le mouvement du Web social est bien plus qu’un mode. 

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Les médias sociaux exigent de s’intéresser aux autres. Il ne suffit pas d’interrompre le parcours de ses utilisateurs comme sur la télévision et d’attendre patiemment des clics d’utilisateurs robotisés. Tout ceci requiert un travail important et difficile, mais qui se révèle payant dans le long terme, et permet de construire des relations durables avec ses visiteurs, ses clients et ses prospects.

D’où l’intérêt pour les entreprises de revenir aux fondamentaux des médias sociaux pour tirer tous les bénéfices d’une véritable stratégie de marketing de bouche à oreille et ainsi, de rendre leur présence efficace sur InternetDans ce cadre, l’entreprise apprend à gagner, patiemment, la confiance d’une cible qui est constamment surchargée d’informations, qui s’implique dans les médias sociaux mais aussi, dont l’esprit est critique, et l’attention volatile. Voici une vidéo explicative, tournée avec Hootsuite tournée en 2013 et traduite en Français, ainsi que sa transcription en dessous.

Nous sommes passés des médias sociaux aux mass médias sociaux

Le paradoxe c’est que ce media est différent et qu’en même temps il est devenu une des composantes de la publicité, pour le meilleur et pour le pire. Ce qui n’a pas de sens, cependant, c’est pratiquer les médias sociaux et le bouche à oreille de la même manière que la publicité classique.

Le langage des médias sociaux est un langage à part que bien souvent les publicitaires ne comprennent pas, il n’est pas dans leur ADN. Il importe moins de partager à leurs yeux que d’acheter des parts de voix. La différence est importante. On peut acheter des likes, mais on n’achète pas l’amour.

Pour se faire aimer, il faut montrer un véritable intérêt pour les opinions et les centres d’intérêt des autres et cela ne coûte rien. Mais là est le problème. Dans les grandes entreprises, on ne comprend pas toujours les actions qui ne coûtent pas d’argent. Il est possible de mesurer son retour sur investissement par le nombre de ventes, mais ce n’est pas la meilleure méthode. Il est préférable de mesurer les économies réalisées grâce aux médias sociaux en termes d’équivalent publicitaire, ce que vous auriez dû payer pour obtenir autant d’attention. Il faut se demander si votre communauté existe vraiment et ce que vous devez faire pour susciter sa naissance et l’encourager, mais ce n’est pas vous qui décidez de la génération de cette communauté, vous n’avez pas le droit de vie et de mort sur elle, ce sont vos clients qui l’ont. »

Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »

8 commentaires

  1. Je pense qu’acheter des like est complètement inutile car cela ne permet pas de développer sa communauté. Cela peut éventuellement être utile pour ceux qui souhaitent utiliser les réseaux sociaux pour faire de la pub et encore, ils n’auront pas de réels retours s’il s’agit d’affiliation. Les entreprises comprennent de plus en plus l’importance des réseaux sociaux et regardent le nombre de personnes qui aiment une page avant de mettre en place un partenariat. Mais bon, on se rend facilement compte des likes achetés s’il n’y aucun engagement.

    1. Nous sommes bien d’accord cela ne sert à rien.
      Ce que je développe également (dans cet article sur emarketing : http://www.e-marketing.fr/Thematique/Tendances-1000/Breves/Tribune-libre-medias-sociaux-valent-mieux-que-vous-faites-236647.htm ) c’est que la façon dont la plupart des marques – et des agences – prennent le problème est inverse à la logique du bouche à oreille (d’où l’argent dépensé en acquisition car là au moins on voit une forme de « résultat »)

  2. Bon article, Il y a Like et Like, un fan ciblé, issu d’une pub sur un produit spécifique, a une vraie valeur, peut être même supérieure a celle d’un abonné a une mailing list

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