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Plaidoyer contre la culture web du trash

Le Web et la culture trash, ça vous parle ? Cet article de Ronan Boussicaud issu de l’excellent blog « my community manager« . Comme quoi il n’y a pas que les vieux croûtons qui trouvent que la qualité baisse …

Plaidoyer contre la culture web du trash

Web trash poubelle
La culture du trash ne plaît pas à Romain Boussicaud

Le niveau baisse entend-on régulièrement répéter. Mieux encore, dans les salles de classe, il n’est pas rare que les réactions soient brutales. Lorsque je suggère à mes élèves de lancer un travail dirigé sur un média social, Twitter par exemple, j’ai souvent droit à une « bronca ».

_Twitter est une poubelle, M’sieur !

Voici ce que j’entends, en substance, dans mes salles de classe, et qui plus est, de digital ou de médias sociaux.

Parfois même, il faut batailler avec les élèves pour qu’ils créent leur compte Twitter.

_Je ne veux pas apparaître ‘là-dedans’, entends-je.

Cela est révélateur d’un monde où la culture du trash a pris le pas sur beaucoup de choses. Car quoi de mieux qu’un bon ‘fight’ en ligne pour créer un peu de buzz et susciter des réactions.

Après tout, mieux vaut une mauvaise réaction qu’une absence de réactions, n’est-ce pas ? Cette course à l’attention et ses excès a sans doute des conséquences, mais elle n’est pas inéluctable. Il ne tient que nous, les utilisateurs de l’Internet, de refuser de céder à la facilité et de choisir nos espaces d’expression.

Quoiqu’il en soit, avec la sélection du jour, l’antienne fameuse « le niveau baisse ! » n’est pas le fait d’un vieux chnoque mais d’un jeune community manager. Autant lui passer la parole, si c’est un jeune qui le dit, cela doit être vrai.

La culture de la poubelle sur Internet

« De plus en plus on observe l’émergence de pratiques fallacieuses sur le Net. Pour amener du trafic, booster le nombre de partages ou simplement décupler sa notoriété, bon nombre d’internautes n’hésitent plus à s’adonner à des exercices de critiques ouvertes en balançant des noms bankables.

Pourquoi les gens sont-ils friands de ces étalages publics ? Les flagellations écrites sont-elles moins choquantes que certaines campagnes marketing ?

Pourquoi a-ton envie que le bad guy sorte vainqueur dans les films ? Qui sont les blousons noirs de la toile ?

Je tiens à préciser que cet article témoigne d’un avis personnel et qu’il n’est en aucun cas omniscient.

Le web est une foule compacte qui évolue au sein d’une même enveloppe virtuelle. Même si certains éléments semblent vouloir se détacher, ils finissent toujours par rejoindre les rangs. Qu’ils le veulent ou non.

Dans ce contexte, la plupart des papiers exemplaires ou juste bon à jeter à la poubelle sont modelés sous le prisme des attentes des internautes.

Parler d’un sujet actuel, tendance ou innovant semble déjà une bonne voie pour s’extirper de la sonorité régulière du métronome de la toile.

Mais ce que préfèrent par-dessus tout les explorateurs du virtuel, ce sont les clashs, les critiques ouvertes et les prises de position sans compromis.

On a longtemps associé le web 2.0 au monde des bisounours. Car le « biberonnage » au respect et la gentillesse à la guimauve que certains percevaient,  éclaboussaient leur visage d’une hypocrisie écœurante.

Pourtant il vaut mieux évoluer dans une ambiance d’encouragements, de clins d’œil et de félicitations. Cela vaut mieux que les conflits et les insultes.

via La culture web du trash: un marécage nauséabond | My Community Manager.

Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »
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