médias / réseaux sociaux

Diaspora veut réinventer les médias sociaux (pas pour tuer Facebook, quoique…)

« Le but de Diaspora n’est pas de tuer Facebook ou Google+ » affirment les créateurs de ce nouveau projet du Web social sur leur mur tout juste ouvert mais « il s’agit plutôt de réinventer le Web social » et les médias sociaux. J’ai eu la chance d’obtenir un accès à Diaspora, encore en version alpha et donc balbutiant, grâce à l’intervention de notre confrère de Like Minds, James Barisic. À première vue, Diaspora à des faux airs de Google+ avec une catégorisation de ses contacts appelés « your aspects » dans le même esprit que les cercles de son concurrent. De la même façon, ces catégories renvoient vers des listes séparées d’amis, de connaissances de relations de travail.

Diaspora veut réinventer les médias sociaux (pas pour tuer Facebook, quoique…)

Diaspora veut réinventer les médias sociaux (pas pour tuer Facebook, quoique…)
Disapora a pour ambition de réinventer les médias sociaux

Skiormas Istraidés, un nouvel utilisateur le fait remarquer : « c’est [Diaspora] un peu plus élégant que Google+. Toutefois, c’est encore très ressemblant ».

mais où est donc passé le bouton Twitter ?!

Mais le véritable enjeu est ailleurs, au-delà de l’interface graphique de l’outil ou de ses simples fonctionnalités. La vraie question est celle de l’Internet ouvert et de la disparition des murs propriétaires qui cachent les « API » (ces programmes exportables qui permet d’utiliser, par exemple, Facebook, Google plus ou Twitter, à l’intérieur d’une autre application) d’une plate-forme sociale à une autre. Cherchez par exemple le bouton Twitter sur YouTube !… Il a disparu (voir illustration ci-dessus).

L’autre enjeu est celui de la protection des données personnelles, un champ de bataille laissé libre par Facebook notamment, qui croit à la disparition de la donnée privée. De même, Google plus a été attaqué assez rapidement sur ce sujet là avec son nouvel outil de Web social.

Voici, ci-après et en anglais, la réponse de Yosem Company de Diaspora, le nouveau venu dans le paysage des médias sociaux :

Yosem Companys – il y a 7 jours – 101 reshares
Je re-poste ce commentaire que j’ai écrit, car certaines personnes ont dit qu’elles aimeraient le partager à nouveau :

Les médias nous ont dépeint comme le David qui va soit tuer, soit succomber à Goliath. (Insérer FB ou G+ pour le Goliath, selon le récit des médias).

C’est aussi une fonction de différenciation concurrentielle. Vous ne savez ce qu’est une chose qu’en la comparant à quelque chose d’autre qui existe. Les médias ont choisi de nous comparer à FB & G+, ce qui est compréhensible.

La meilleure comparaison, cependant, c’est AOL contre le WWW. Lorsque AOL est apparu sur la scène, c’était le seul fournisseur de courrier électronique commercial. Vous ne pouviez pas envoyer de courrier électronique à Prodigy, par exemple, depuis AOL, et vice versa. AOL vous obligeait à naviguer sur Internet via le portail d’AOL. Puis le WWW (gratuit ou open-source, utilisez votre terme préféré ici) est entré en scène. Peu de temps après sont apparus les protocoles de communication qui permettaient aux différents fournisseurs de courrier électronique de connecter leurs utilisateurs entre eux. AOL s’est accrochée à son approche de jardin clos et s’est lentement transformée au fil du temps d’un monopole en un acteur parmi d’autres sur le web ouvert.

Si l’on avance rapidement jusqu’à aujourd’hui, on constate une situation similaire. FB ne permet pas à ses utilisateurs d’envoyer des messages aux utilisateurs de G+, et vice versa. FB force toutes les applications à utiliser leur API, perdant ainsi la richesse du web plus large, forçant les applications à se conformer à l’environnement de développement de FB.

D* n’essaie pas de tuer FB ou G+. Comme le WWW avant lui, D* essaie de réinventer le web social, en passant d’un web qui repose sur des jardins clos à un web ouvert à tous les acteurs. Nous pensons que le monde sera meilleur lorsque les utilisateurs seront propriétaires de leurs propres données sociales et décideront avec qui les partager, quel que soit l’endroit où ces utilisateurs sont en ligne. Il n’y a aucune raison de ne pas pouvoir communiquer avec les utilisateurs de G+ de FB, et vice versa. Il n’y a aucune raison de vous forcer à utiliser les applications pré-approuvées de FB au lieu de n’importe quelle application web disponible en ligne dans son environnement d’origine.

D* veut vous permettre de posséder vos propres données et de profiter du web ouvert d’une manière sociale. Il ne s’agit pas de tuer G+ ou FB. Il s’agit de permettre aux utilisateurs de posséder leurs propres données sociales et d’avoir le choix d’utiliser le service qu’ils veulent, ce qui obligera les jardins clos à fournir de meilleurs services, de peur que leurs utilisateurs ne quittent et n’emmènent leurs propres données vers d’autres services en ligne qui les leur fournissent.

Yann Gourvennec
Follow me

Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »

Un commentaire

  1. Je sais que ce n’est pas le sujet principal de ce post mais il faut peut-être préciser à ceux qui trouvent que Diaspoara ressemble fort à Google+, que celui-ci est arrivé bien avant le réseau social de Google. Si quelqu’un à copié sur l’autre, on sait donc qui c’est!

    1. Disons que c’est une innovation qui devait être dans l’air. Après tout, combien d’inventeurs ont inventé la radio en même temps, ou le téléphone en même temps etc.

Bouton retour en haut de la page