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Le Web 2.0 c’est quoi au fait ? Les internautes circonspects

Dis, Visionary Marketing, c’est quoi le Web 2.0 ? Dans un dossier récent le journal du Net dresse ce triste constat: près de 30% de leurs lecteurs ne sont pas capables de reconnaître un site Web 2.0. Et pour cause, il s’agit en effet d’un concept fourre-tout qui regroupe des réalités extrêmement disparates.

28% des lecteurs du JDN ne reconnaissent pas les sites Web 2.0

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28% des lecteurs du JDN ne reconnaissent pas les sites Web 2.0

Et Raphaëlle Karayan, auteure de cet article de nous fournir un décryptage en 5 points sur ce qui fait ou non un site Web 2.0. On y verra des choses aussi hétéroclites que le communautarisme, l’arrondi des logos, les noms bizarres en « o » ou en « r » (Flickr, Talkr, …) et … le moteur en Ajax.

Pas étonnant qu’on s’y perde. Les lecteurs du JDN étant souvent des professionnels de ces domaines, ou du moins bien informés, on imagine la réponse à la même question posée dans le grand public.

Le Web 2.0 c’est quoi vraiment ?

Au delà du simple (épi)phénomène Web 2.0 on peut se demander si ce qui est en cause, ce n’est pas cette surmédiatisation conceptuelle du monde des technologies qui relance indéfiniment le débat autour de vraies fausses questions afin de créer un mouvement perpétuel et relancer la machine à chaque fois qu’elle s’essouffle.

Euro, An 2000, folie du CRM, folie de la bulle, fièvre du J2EE, champignonnage du middleware, etc. sont autant de modes lancées au fur et à mesure de marchés qui s’essoufflent. Au risque de perdre de vue la réelle finalité du concept en question et de jeter avec excès les bons côtés après en avoir indûment ignoré les mauvais.

Car que le Web 2.0 soit un bon ou mauvais concept importe peu, à côté des bonnes idées qui peuvent en sortir et des concepts marketing basés sur la collaboration avec le client. On se moque donc de savoir s’il s’agit d’une « panacée » marketing (Badot, Coca & Bucci 2006), mais on se préoccupera plutôt de remettre le client au centre du marketing.

A se demander si finalement, la meilleure façon de décrire des web 2.0 serait de ne pas les décrire, et de partir du principe qu’il s’agit de sites marketing collaboratifs . Après tout, ce n’est déjà pas si mal.

L’article du JDN ici : http://www.journaldunet.com/0609/060901-qrweb2.shtml

Yann Gourvennec
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Yann Gourvennec

Yann Gourvennec created visionarymarketing.com in 1996. He is a speaker and author of 6 books. In 2014 he went from intrapreneur to entrepreneur, when he created his digital marketing agency. ———————————————————— Yann Gourvennec a créé visionarymarketing.com en 1996. Il est conférencier et auteur de 6 livres. En 2014, il est passé d'intrapreneur à entrepreneur en créant son agence de marketing numérique. More »

Un commentaire

  1. Merci pour le lien Sébastien. Et bien oui, le Web a toujours été le moyen de lier des personnes entre elles. Ceci étant, je pencherais pour une analyse qui reconnaît l’accélaration notable de ces échanges, et peut-être que c’est cela aussi le Web 2.0 …
    Dans notre domaine, le site http://Marketingrama.info en France et http://Marktd.com (en anglais) ou http://Mybloglog.com en sont des exemples concrets. Ce qui m’a mis des années à construire de façon artisanale se fait en quelques clicks. C’est une vitesse de libération de plus pour le Web sans doute. avec le risque d’y passer trop de temps d’ailleurs et de tomber dans une dictature de l’immédiateté et de la relation. Mais pour animer la communauté, quelle chance !

  2. Oui c’est pourquoi je considère que la révolution est plus dans les usages que dans la technique ou le concept. Tu parles d’acceleration : une voiture qui va plus vite reste une voiture, elle ne devient pas voiture 2.0 😉

    Une révolution pour moi est plutôt l’usage de RSS dans la veille et la collecte d’information : on est passé du statut de chasseurs (d’info) au statut de cueilleurs (l’information nous est livrée, on ne la cherche plus, ou moins).

  3. Certes. Nous sommes d’accord sur le fond. Et aussi sur les RSS qui sont d’ailleurs eux aussi la réalisation d’un vieux rêve de l’Internet des premiers jours (pousser l’information vs la tirer). OK pour l’analogie de la voiture. Une voiture qui va trop vite peut aussi donner le mal de mer 😉

  4. Le web 2.0 aka « le web dont je suis le héros » revient sur un des fondamentaux du web : c’est LE média des centres d’intérêts partagés.

  5. En effet Sylvain, comme je le disais dans cet autre article http://visionary.wordpress.com/2006/09/11/etudiants-en-marketing-de-tous-les-pays-unissez-vous/
    « Décidément, 2005-2006 signe le renouveau des initiatives de l’Internet collaboratif (alias Web 2.0) et remet les bons vieux concepts de partage et d’entraide à l’ordre du jour. (pour ceux qui auraient oublié, je les renvoie au résumé de Jérôme Delacroix [cooperatique] sur Bénéfices sur le Net ou Netgain de Hagel & Armstrong sur le site Miconos. »

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